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    SALON DU FILM DE LA VILLETTE AVEC L’INDE A L’HONNEUR

     

    L’association SAID a été mandée, un peu à la dernière minute (et via notre partenariat avec Indian Passion), pour encadrer et mener le débat lors du salon du film de la villette, avec les jeunes actrices du « monde indien ». La brochette se composait de trois femmes de caractère mais d’un charisme plus hétérogène.

    Le public a fait un grand accueil à la star de Bharati, la seule, l’unique : Bhavna Pavni ! Qui a porté à elle seule toutes les valeurs de l’Inde : beauté, dignité, accessibilité, etc. et qui s’est prêtée aux jeux des photos (plus de 200 !) avec un sourire constant et une incroyable modestie (à l’instar des troupes champignons d’IdF ! voir l'article en parution : Le Bollywood, l'imposture et les opportunistes en Idf : qui tient le marché ?).

    Salon du film Villette

    En ce qui concerne la nouvelle James Bond girl, Zara Adams, les fans du Bollywood s’y sont très peu intéressés. Cependant cette actrice s’est montrée très disponible et très sympathique sans, néanmoins, pouvoir faire un choix entre Shahrukh Khan et Daniel Craig ! Réponse cependant très politiquement correct et digne d’une femme de poigne qui sait gérer sa carrière : un à sa droite et un à sa gauche !

     

    La troisième invitée, l’actrice franco-britannique Gabriella Wright (« Le dernier Gang », d’Ariel Zeitoun, 2007), est un savant mélange des deux personnalités précédentes. Elle gagne à être connue. Ses différentes interprétations au cinéma sont à l’image de ses origines très variées, un sublime patchwork !

     

    Loin d’être leur nationalité indienne et/ou leur engouement pour le Bollywood (Zara est anglaise d’une mère Iranienne et d’un père Pakistanais, Gabriella est franco-britanique avec une pléiade d’origines dont un lien avec l’Inde via l’Ile Maurice), c’est leur réussite en tant que jeune actrice et femmes issues de milieux conservateurs (pour Bhavna et Zara, en l’occurrence) qui est le point commun de ces trois invités.

     

    Pour l'association SAID cette présence comme "Intervenant" au salon a  été très enrichissante, l'association a pu rencontrer de nouveaux partenaires et négocier quelques fructueuses perspectives. Par ailleurs, ce fut l'occasion pour nous d'être en accès libre dans les salons VIP et d'approcher facilement tous les invités (Français et étrangers) dont l'inégalable Amitabh Bachan !


     Salon du film Villette

    Vous pourrez trouver des vidéos des débats et rencontres ainsi que des photos sur le site d’India Passion (http://association-indian-passion.fr/) 

     

                                         Dimanche 18 janvier, dernier jour du salon.

     

    Vous êtes tous invités, aujourd’hui, à suivre le débat mené par l’Association India Passion (qui avait organisé le festival de cinéma Bollywood à Bobigny).

     

    Le sujet du débat porté par nos amis et partenaires est : « Les enjeux de la distribution du cinéma indien en France ».Voir la programmation sur http://www.salonducinema.com/medias/File/_doc_dyn/french/programme1231867747.pdf

     

     

    Pour des infos sur le sujet, visitez la page INDIAN PASSION  : ici

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    Conférence du 18 janvier PDF Imprimer Envoyer
    Écrit par Eliah   
    Mercredi, 28 Janvier 2009 13:20

    Conférence du 18 janvier  au Salon du Cinéma 2009

    "Les enjeux du cinéma indien en France"

    1°) Présentation de l'Association Indian-Passion : Objectifs et futurs projets.
    2°) Distribution du Cinéma indien en France: enjeux et problèmatique.
    - Piratage (causes et conséquences)
    - Prix des copies (productions indiennes et distributions françaises= droits excessifs)
    - Accessibilité du public (films sous-titrés, non doublés, codes culturels, segmentations communautaires, nombre de salles limité en France, relais médiatiques restreints voir inexistants, exploitants de salles frileux)
    - Décalage entre l'offre et la demande (causes et conséquences)...
    - Peu de participation des medias à la promotion de ce cinéma.
    3°) Questions du public.


    Conférence du dimanche 18 janvier dans la Salle des frères lumières
    Début du débat à 18h30


    Intervenants :
    Marouane Ouled Amor (spécialiste du cinéma Pakistanais), Peggy Zejgman (Médiatrice culturelle), Ségolène Roudot (Ethnologue), Caroline Lamouroux (spécialiste du sous-titrage ), Najet Naili  (responsable partenariat Indian Passion), Géraldine Silvera (responsable communication Indian Passion) , Linda Bouifrou (spécialiste de l’Inde).

    Linda Bouifrou a présenté le sujet de notre intervention et dirigé le débat

    Malgré l’heure tardive, le public était au rendez-vous et ce fut un réel plaisir de constater une telle audience curieuse du cinéma Indien encourageant notre initiative à la fin de notre intervention.
    Géraldine Silvera a présenté l’association relatant l’origine de sa création.

    Sa rencontre avec l’acteur Shah Rukh Khan au Bollyweek 2006 fut l’élément déclencheur de cette initiative. L’idée de créer le 1er fan-club français de l’acteur indien: «shahrukhfan.fr» a très vite germé. Rapidement, ce qui en 1er lieu ne s’avérait qu’être une démarche ludique prend une telle ampleur qu’elle décide d’utiliser ce dernier comme outil visant à étudier ce marché encore peu exploité.
    En quelques mois seulement, constatant le nombre croissant de membres inscris en ligne force fut de constater l’engouement associé à un mécontentement unanime ayant pour cause d’abord le manque cruel de projections de films Bollywood dans les salles de cinéma en France. Cela l’a amené à réfléchir un projet visant à promouvoir ce cinéma en France.

    Relatant succinctement sa rencontre avec ses collaboratrices (Vanessa Ceroni, Najet Naili et Alicia Baca), et leurs  diverses participations lors des venues de l’acteur Shah Rukh Khan en Europe, Géraldine Silvera propose de fonder l’association Indian Passion en novembre 2007.

    Elle présente, ensuite, les objectifs et les projets futurs de l’association à savoir:
    -    la promotion du cinéma indien en France.
    -    Rapprocher les productions Indiennes des distributeurs français

    Elle aborde la problématique du coût des copies et la qualité médiocre des sous titrages, spécifiant ainsi l’une des principales fonctions de l’association qui est d’œuvrer pour «un sous-titrage parfait en français».
    En découle un descriptif des techniques du doublage des films par Caroline Lamouroux, qui détailla les difficultés de traductions en France ainsi que le travail qu’ont effectué les bénévoles d’Indian Passion lors du festival et au salon du cinéma pour les projections de «The Last Lear et Sarkar Raj».
    Caroline Lamouroux explique qu’en doublant les films Indiens en langue française cela les priveraient de leur magie initiale, les voix utilisées dans tous les films étrangers sont quasi systématiquement toutes les mêmes peu importe le pays du film; elle parle des traductions «françaises», conçues en Inde, anecdotiques car dénuées de sens, et surtout utilisées dans les DVDs piratés, certes les passionnés ont abdiqué faute de mieux mais ce sous titrage décrédibilise sérieusement le cinéma Indien.
    Najet Naili détaille le travail réalisé pour le 1er festival Indian-Passion durant 3 jours et donne une opinion sur les possibles raisons de son succès. 
    L’aide des bénévoles, le soutien de l’Ambassade d’Inde à Paris, de la mairie et du cinéma de Bobigny et des partenaires et l’investissement du public venu de banlieue Parisienne, de province, du sud de la France, des Dom-Tom ont garanti sa réussite.
    Un festival, vrai, joyeux, coloré dont l’ambiance dans la salle de projection ressemblait fort à celle des cinémas de Mumbaï unissant ici 1163 personnes de tous horizons.

    Linda Bouifrou demande si nous avons connaissance d’études statistiques permettant de dénombrer un public potentiel. 
    Aucune étude officielle n’a pu voir le jour en France, par conséquent l’association Indian-passion à travers ses sites Internet et dernièrement au salon du cinéma a procédé à un sondage sous la forme d’un questionnaire. Le mémoire et les recherches de Ségolène Roudot, Ethnologue, nous indiquent qu’un nombre imposant de Français connaissent ce cinéma, ou en ont entendu parler. Ceux qui prétendent le connaître sont pour la plupart des consommateurs «illégaux»  (achat de dvds pirates), ils souhaiteraient voir ces films bien sous titrés et plus souvent sur grand écran. La minorité qui n’a jamais vu de films Indiens souhaiterait mieux le connaître.
    A ce propos, Peggy Zegman, parle du public de province, des cinémas d’art et d’essai ou municipaux qui sont actuellement les seuls à diffuser des films Indiens, qui a chaque projection hérite d’un nouveau public, conquis et fidèle.
    Les projections sont presque toujours proposées dans le cadre de festival car la durée des films est difficilement conciliable avec les autres projections nationales.
    Des projections régulières ne pourraient se faire ni en Province ni à Paris dans les grandes enseignes de Cinéma, les causes sont multiples :
    les films Français ou Américains sont bien longtemps à l’avance programmés dans les grandes salles, 
    la majorité du public francais n’est pas encore prêt à regarder un film de trois heures sans coupures, 
    il faut amener le public a regarder un film Indien, par ses codes, ses valeurs, ses chants, ses danses, etc….

    Malheureusement par manque de temps il était impossible d’approfondir ce sujet, Marouane a pu soulever certains aspects des films Indiens et leurs diversités : le cinéma Tamoul, cinéma Pakistanais…

    Linda a permis au public d’intervenir au micro les quelques minutes restantes :

    Beaucoup de personnes étaient heureuses d’entendre enfin des passionnés engagés parler de Bollywood à sa juste valeur  « un cinéma universel », nous avons eu beaucoup de remerciements et des encouragements pour nos projets futurs.
    Un monsieur a dénoncé les grands spécialistes en France qui ne mettaient pas en valeur ce cinéma notamment le cinéma Tamoul, bien qu’en France il y a une forte communauté Tamoul. Nous avons pu répondre à ce monsieur que notre but n’etait pas seulement de promouvoir le Bollywood dit commercial mais aussi tous les autres cinéma d’Inde.
    Les films tamouls ne sont pratiquement jamais sous titrés en francais et sont méconnu du public francais, c’est pour cette raison  que le cinéma Tamoul fera partie de notre prochain festival afin de le faire connaître a un plus large public.

    Beaucoup de personnes se plaignaient des préjugés de nos médias français concernant les films Bollywood alors qu’ils sont appréciés par les français.
    Une autre personne nous a demandé s’il ne fallait pas initier les francais au Bollywood en regardant d’abord les films anciens.
    L’association Indian passion reste persuadée que le public a besoin de regarder les nouveaux films, Martine Armand présente dans le public a pu répondre a cette question, responsable au Musée guimet de la programmation de l’été Indien, elle projette chaque années des films anciens ou films d’auteurs et ne touchent qu’une partie du public français. Elle nous fait savoir qu’aujourd’hui le public a besoin de nouveautés et aime ce cinéma Commercial, en nous encourageant dans nos projets futurs.

    Nous avons dû par manque de temps conclure notre conférence, en remerciant tous les intervenants et la forte participation du public.

     

    L'équipe Indian-Passion.