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    L’association S.A.I.D a besoin de bénévoles pour assumer ses engagements dans les jours prochains…

    Que vous soyez artistes en herbe ou confirmés, activiste ou bénéficiaire de la solidarité locale & internationale, jeunes ou âgés, curieux, passionnés, en formation, en recherche de professionnalisation, étudiant, chômeur, de bonne humeur, un peu perdu, convaincu… déçu…

    On vous propose de rejoindre nos activités et faire de votre engagement un peu de votre personnalité, de vos objectifs…

    Voici un tableau récapitulatif de nos besoins pour les prochains évènements, pour postuler c’est simple, envoyez-nous un mail à slums_actions_in_delhi@yahoo.com
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    Volontaire en France et en IndeProposition  de bénévolat long terme :

    Notre jeune association propose des postes de volontariat, en France, variés et à grande responsabilité :

    - poste de chargé(e) de communication,

    - assistant(e) de projets artistiques,

    - et d'autres postes selon votre profil et vos motivations.

     


    Nous proposons, à l’issu de vos activités bénévoles (après six mois minimum), des stages de volontariat international sur le terrain en Inde : études marketing, enquêtes sociales, enseignement…

    Pour toute candidature veuillez nous joindre un CV et une lettre de motivation, par e-mail  :


    association_said@yahoo.fr

     

    PRESENTATION DES PERSONNES RESPONSABLES DU MONTAGE DES PROJETS à l'international

     

     

    La Directrice :

     

              Avant de se lancer dans ce projet associatif la présidente de l’ONG, Bouifrou  Linda, a été bénévole pendant six années pour l’UNICEF-France et pour diverses ONG en France et à l’étranger.

              De formation artistique (photographie, théâtre, marionnettes et danses) et universitaire (doctorante en géographie du développement et enseignante à l’Université de paris 7- Diderot), Linda a décidé de conjuguer ses passions et ses aptitudes pour lancer l’ONG S.A.I.D, il y a trois ans. 

              C’est sa problématique de thèse qui se centre sur la ségrégation urbaine et les bidonvilles en Inde et surtout ses recherches de terrain à Delhi, pendant près de deux  années, qui l’ont conduit dans cette aventure.

     

              Son expérience cumulée de projets/recherches élaborés dans divers espaces géographiques (Honduras, Mexique, Egypte, Népal et etc.) et le milieu professionnel dans lequel évolue la présidente sont la source de la constitution du pôle Recherche-Action qui invite universitaires, professionnels du développement, activistes, ONG locales et les habitants eux-mêmes, à travailler ensemble.

              Il y a 8 ans, Linda a co-fondé un coopérative d’ONG en Val-de-marne « EkiSolEko » qui permet aux structures adhérentes de fonctionner en réseau pour cumuler leurs expériences, mettre en commun des locaux, du personnel, des activités rémunératrices ou bénévoles à échelle Ile de France  (spectacles, soirées thématiques, initiation au développement…).

     

    Le coordinateur de projets France/Inde :

     

              Pozzoni Mikael est un étudiant en Master 2 « Gestion de l’humanitaire» (Développement et gestion des ONG)  de l’université de Créteil sélectionné par l’ONG S.A.I.D afin de coordonner ses projets dans les bidonvilles de Delhi.

     

              Mikael participe activement à différentes activités associatives en France et à l’étranger.

              Avec une expérience solide de management et des facilités d’adaptation culturelle, ses aptitudes à la gestion de projets sont essentielles pour la mise en place de projets de qualité, efficaces et pérennes.

              Son intégration dans ce projet est non seulement à visée professionnelle (stage dans le cadre de son Master) mais résulte aussi d’un attrait personnel pour la préservation de cultures traditionnelles dont celles du Rajasthan.

     

     

    La chargée de mission «  Marionnettes et Prévention » :

     

              Vella Stéphanie, étudiante de troisième année en soins infirmiers, elle contacte l’association afin d’intégrer l’équipe dans le cadre d’un stage professionnel.

              Sélectionnée pour sa détermination, elle mène donc avec l’équipe locale, l’action « Marionnettes et prévention » à des résultats concluants, en Mars 2008, au sein d’une communauté d’un bidonville de Delhi, auprès de laquelle aucune O.N.G n’était encore intervenue.

     

              Titulaire d’un D.E.U.G d’Arts Plastiques, passionnée d’arts et d’échanges culturels, Stéphanie fait le choix de s’orienter en soins infirmiers afin d’allier son métier à ses passions.

              Ainsi, dès le début, son projet professionnel s’oriente vers l’humanitaire et l’art-thérapie.

              Aujourd’hui, cette jeune infirmière (qui sera diplômée en Novembre 2008) souhaite s’investir au sein de l’association afin de participer au développement et à la pérennisation de projets en mettant à profit son domaine de compétences et en œuvrant pour des valeurs qui lui sont chères.

     


      Confère CV en ligne http://www.csh-delhi.com/team/downloads/cv/cvlindabouifrou.pdf

      Dans le cadre d’une bourse du M.A.E (Ministère des Affaires Etrangères),  rattachée au Centre des Sciences Humaines de l’Ambassade de France à Delhi et à l’Institut français de Pondichéry.

     


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    Ce qu'en pensent les jeunes des bidonvillesCe qu'en pensent les jeunes des bidonvilles

     

     

     

     


    COMPTE RENDU DU DEBAT 

    AVEC LES JEUNES DE KATHPUTLI COLONY  

    « SLUMDOG MILLIONAIRE »

    Par Stéphanie Vella,
    Coordonnatrice et Vice-Présidente de l'association S.A.I.D-France.
    & Kailash Bhatt, Directeur de la M.D.M à Delhi.

    Ce qu'en pensent les jeunes des bidonvillesCe qu'en pensent les jeunes des bidonvilles
    Nous concluons le samedi 7 Février 2009.

    Apres la constitution du groupe lors du meeting de la MDM (Maison de la Marionnette) sur la base d'une participation volontaire et suite à l'annonce du projet à savoir visionnage du film « Slumdog Millionnaire » au cinéma suivi d’un débat.

     
    Le groupe se constitue de 15 garçons âgés entre 14 et 18 ans, les filles ayant été invitées à venir mais ne s’étant pas présentées lors du meeting (cf. rapport journalier).

     
    Ayant visionné moi-même le film la veille, j’ai préparé une check-list des différents points qui me semblaient importants, ainsi, lors de la séance, je souhaitais pouvoir aussi observer les diverses réactions en fonction des passages que j'avais repérés.


    Les jeunes semblent partagés entre excitation et appréhension, ils paraissent ne pas savoir quoi penser de ce film « stupid movie » disent certains... Pour d'autres, il s’agit de leur première sortie au cinéma.


    Les jeunes sont attentifs à la séance. Comme à leur habitude, ils sont très bon public et rient lors de scènes, de façon très adaptées. En revanche, lors de certaines scènes, notamment celles où apparaissent des enfants de bidonvilles, errant ou affrontant la violence quotidienne de la vie en slum, certains se retournent vers moi et disent avec beaucoup d'émotion :
    « stef, see, it’s my life… ».

    Tout au long du film ils se retourneront vers moi en se désignant, comme pour me faire part de leurs sentiments, ils semblent s’identifier aux personnages, et sont particulièrement captivés. Une chose me dérangera, néanmoins, lors de la scène où les deux personnages principaux marchent sur l’avenue, lieu de prostitution. Je perçois certains rires provenant du groupe ainsi que des chuchotements.

    La séance terminée, les jeunes applaudissent lors du générique et expriment « very good movie !!!».

    En sortant je leur demande à faire une photo de groupe devant le cinéma, j’avais en tête de faire la prise de vue devant l’affiche, mais ne souhaitant pas les heurter en les assimilant au titre « slumdog », je les laisse d’eux même se diriger. L’un deux désigne l’affiche et propose de faire la photo avec l’affiche, tout le groupe se précipite alors pour prendre la pause et semble même fiers de poser là, malgré les regards des autres personnes présentes sur la place.

    De retour à la MdM, nous commençons la discussion.

    Ils abordent alors la condition des lowcast (intouchables) en Inde subissant  tout à la fois rejet, humiliation et violence.


    Les jeunes sont tout de même partagés, ils adorent le film et en même tant se sentent honteux de l’image que pourrait avoir maintenant le reste du monde vis-à-vis des gens de bidonvilles à cause du film. Lequel les montre vivant au milieu des déchets, se nourrissant de détritus, se jouant de la violence… Ils se sentent malgré tout heurtée et ont du mal à se positionner.

    Kailash et moi-même, les interrogeons sur l’éventuelle scène qui les aurait particulièrment choquée.
    Ils s'attardent alors sur la condition des enfants en Inde, contraints au travail et aux mutilations par l’intermédiaire de réseaux de trafic d’enfants ou parfois suite à l’abandon (forcé) des parents à leurs usuriers.
    Ils abordent alors l’importance de la famille « sans parents, un enfants n’est rien », mais dans le film les deux héros trouvent l’énergie de se battre pour vivre, pour survivre. Ils estiment alors, en relativisant, qu'ils vivent certes dans un bidonville, mais qu’ils ont eu plus de chance que certains autres enfants. Car pour eux les liens (entre membres de la famille, de la communauté, les amis, etc.) existent toujours, et l’entraide aussi.


    L’un d’eux évoque le mécontentement du gouvernement Indien, le Pakistan utilisant ce film pour se rire de "leur ennemi " : « vous avez tant d’argent et voyez ce qui se passe dans votre pays. ». Ils pensent que le reste du monde va aussi se moquer de leurs conditions de vie.

    Mais ils prennent alors conscience que changer les mentalités et les idées préconçues leur appartient, ils réalisent qu’ils doivent se battre pour prouver que malgré leur provenance ils ont aussi, en tant qu’être humain le droit à la dignité, au respect et ainsi prouver qu’ils sont capables d’avoir une bonne condition sociale, de part leur travail, en trouvant, notamment,  des contrats pour des shows.

    « Alors si on a quelque chose qui nous tient à cœur, et quelque chose pour laquelle on a envie de se battre, alors peu importe les obstacles, il faut se battre pour porter nos projets». Kailash leur demande ce qu’ils tirent de ce film.

    Ils se mettent d’accord  entre eux avant de nous répondre : « Dans ce film, il y a un message qui montre qu'il y a deux chemins.  Venir d’un slum n’est pas facile.  Ainsi pour s’en sortir, il faut faire des choix : choisir « the wrong way »  = la facilité, l’argent, l’alcool, la popularité, la violence, mais au risque de sa vie. Ou se battre et rester « on the right way », rester modeste dans son mode de vie, se battre pour réussir, faire face aux difficultés pour un jour réussir dans la vie. Message à leur sens plein d’espoir. Ils proviennent eux même d’un slum mais avec de la volonté ils deviendront de bonnes personnes, disent-ils.

    Nous les interrogeons ensuite à ce que renvoie le titre. Pour eux le message est clair  « we are same  like doggy in life ». Selon eux, pour les autres indiens, les habitants de slums sont des chiens destinés à errer et subir la violence. Ils font la comparaison lorsqu’un chien dérange, on le chasse à coup de pieds et des vagues d’insultes, alors il change place et subit à nouveau ce rejet. ». 
    « But we are not dogs… we are human being ! people have to understand ! »


    L’un d’eux reprend l’une des scènes du film pour illustrer cela : Lorsque Jamal, enfant se retrouve enfermé dans les toilettes alors que son acteur favori arrive sur les lieux. Il a  alors la photo de ce dernier en main et réalise qu’il va devoir faire un choix… soit choisir la facilité et attendre passivement en ayant ce regret toute sa vie, soit plonger dans le tas d'excréments afin d’aller à la rencontre de la star. Jamal choisit de plonger, parce qu’il a une chose en tête et est porté par son cœur.

    Ce qu'en pensent les jeunes des bidonvilles

     
    Les conditions des filles dans les slums :


    Je soulève ensuite les rires lors de la scène abordant la prostitution, « Pourquoi ces rires », je sens alors que je les heurtes ; je me permet cette réflexion car je sais la confiance que m’accorde ces jeunes mais je perçois alors une certaine tension et un malaise a travers leur sourires  « c’est juste parce que la scène était drôle, les deux frères se promenant avec démarche stylée et virile entourés de filles les prenant dans les bras. » « Aussi, c’est quelque chose qu’on ne voit pas souvent, c’est un sujet tabou ». Le ton monte, ils sont très réactifs entre eux, mais cela demeure un sujet très difficile à traiter, d’autant plus que je pense que ma présence (en tant que femme et étrangère) est fortement dérangeante pour aborder ce sujet.

    Ce qu'en pensent les jeunes des bidonvilles

     

    Ce qu'en pensent les jeunes des bidonvillesCe qu'en pensent les jeunes des bidonvilles

    J’aurais espéré qu’ils abordent d’eux même la question de la condition des filles en Inde. Notamment la scène où les 2 frères s’enfuient avec Latika du bidonville. Alors qu’il pleut, Jamal et Salim trouvent un refuge, Latika, la fille, reste dehors sous la pluie alors que Jamal insiste auprès de son frère pour la laisser rentrer à l’abri de la pluie, ce dernier refusant catégoriquement.  Alors je leur demande, d’après eux, pourquoi  il ne l’autorise pas rentrer dans la pièce.  Ils semblent vouloir détourner le sujet « c’est parce qu’il n’y a pas de place dans le refuge », j’insiste à nouveau et soulève le fait qu’il n’y a pas de filles présentes dans ce débat :  « c’est à cause de la pensée indienne : s’il y a une fille et un garçon ensemble dans la même pièce, tout de suite ils pensent en mal et après ils font des histoires... alors on est obligé de garder les distances ».
    pour conclure, nous leur demandons, selon eux, quel est le message de ce film. Ils font le point entre eux puis nous restituent un témoignage touchant, plein de sincérité et d’espoir :

    « Nous devons nous battre pour nous aussi réussir à faire quelque chose de notre vie, ne pas se laisser tenter par la facilité, mais se battre, et travailler dur. Alors, il faut étudier et pousser les prochaines générations à étudier aussi. Il faut améliorer notre art, parce que l’on vient d’un bidonville mais on a cette chance aussi d’appartenir, pour la plupart d’entre nous, à une communauté d’artistes. Ainsi, il faut qu’on puisse s’ouvrir sur l’extérieur, avoir la capacité à communiquer avec les gens et ainsi se développer en tant qu’artiste ; c’est pour cela que l’on a besoin d’apprendre l’Anglais… et nous aussi un jour on réussira à s’en sortir, comme Jamal, Tchaï-wallah, issu de bidonville, devenu millionnaire et trouvant sa  place dans la société».

     

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    A ma grande surprise, en tant que fans de Bollywood qu’ils sont, ils n’ont pas abordé l’histoire d’amour du film ni même le fait qu’Anil Kapoor tienne l’un des rôles principaux. Ce qui me laisse penser qu’ils aient pris le film très au sérieux et qu’ils se sont réellement impliqués dans le débat.

     


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  • Retour d'Inde!!

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  • Retour d'Inde!!

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  • Retour d'Inde!!La petite Kalpana ne quitte jamais Lahki depuis la mort de sa maman. Il lui a redonné le sourrire.

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